Deux dates traditionnelles : le 25 décembre dans l’église d’Occident
et le 6 janvier dans l’église d’Orient (date de l’Épiphanie).
Mais dans la bible, les écritures ne mentionnent pas la date
de naissance de Jésus, et ne disent point que les chrétiens la célébrèrent.
Il existait à Rome une fête du solstice d’hiver lors de laquelle on allumait
de grands feux pour célébrer "le sol invictus" le soleil invaincu.
Cette fête était liée au culte, alors encore très populaire, du dieu Mithra,
originaire de Perse et dont de nombreux adeptes
se convertirent ensuite au christianisme.
Le clergé romain chercha à donner une fête
qui reprenne des éléments païens pour les christianiser
et attirer plus facilement les foules vers la religion impériale.
Ce qui explique que de nos jours encore, la messe de minuit
puisse en quelque sorte célébrer le passage des ténèbres à la lumière.
« Actuellement, il existe un mélange, voire une confusion,
entre les aspects sacrés et profanes de ce cycle de Noël.
Des traditions populaires associées à Noël sont considérées
comme religieuses, mais ne le sont qu’indirectement.
En fait, elles sont le résultat du processus
de christianisation des coutumes pré-chrétiennes,
surtout de traditions liées au solstice d’hiver. »
Le mot anglais «Christmas» traduit en français par «Noël»
signifie «mass of Christ» ou «la messe du Christ».
Cette fête trouve ses origines dans les pratiques de l'église catholique
romaine. Pourtant même les sources catholiques reconnaissent
que Noël ne faisait pas partie des 1ères fêtes célébrées par l'église.
Un récit appelé "Pseudo-Matthieu" dit ceci :
« Lorsque les Mages entrèrent dans la maison, ils trouvèrent l'enfant Jésus
assis sur les genoux de Marie, ils donnèrent de très riches présents
à Marie et à Joseph, mais à l'enfant lui-même ils offrirent
chacun une pièce d'or, et l'un offrit en outre de l'or,
le deuxième de l'encens et le troisième de la myrrhe »
Détail : les historiens se sont demandés comment et pourquoi l'or et
l'encens et la myrrhe pouvaient être vraiment un cadeau pour un enfant...?
On ne sait pas au juste à quelle époque les Mages sont devenus
des rois dans l'opinion chrétienne, sauf que l'art les a représentés
avec des couronnes au moins à partir du 12e siècle.
On ne sait pas non plus le temps précis de leur départ, quoique
la plupart ait pu déterminer le jour de leur arrivée à Bethléem
au 12ème jour après la naissance de l'enfant Jésus.
Pour en revenir aux présents des rois mages,
ils sont en fait probablement surtout liés à du symbolisme...
Ils n'auraient eu d'autres valeurs que celles de significations
symboliques diverses, par exemple, l'or serait le cadeau de la Royauté,
la royauté du "christ" souverain, l'encens celui de la reconnaissance de sa
Divinité puis la myrrhe pour rappeler la dure nécessité des Souffrances...?
Pour les uns il s'agit de trois signes pour indiquer que Jésus
est tout à la fois Roi, Prêtre, Homme et Serviteur souffrant...?
Pour d'autres, ce serait tout l'Avoir, le Pouvoir, le Savoir déposés
devant l'enfant en guise d'adoration, de don du meilleur de l'Humanité...?
On voit bien là qu'il est difficile de dissocier
le profane et le sacré dans ces fêtes, difficile de comprendre
une légende ou le véritable sens biblique...
Toutes les hypothèses suggérées au cours de l'histoire
ne sont peut-être pas (voir ne seront peut-être jamais)
de véritables explications, alors sans doute,
à chacun d'adopter ses préférences.
Un peu d'humour...
Melchior, Gaspard et Balthazar symbolisent l’ensemble
de la planète présente à la crèche = le Nord, le Sud et l’Est.
Il manquait l’ouest, peu connu en cette période.
On vient de découvrir l’identité et l’origine du quatrième roi, venant
de l’Europe, notre continent. Il s’appelle Froh, il vient de Hollande.
Ne dit-on pas Fro, mage de Hollande ?