La clepsydre remonte à l'antiquité.
Une clepsydre est une horloge à eau qui mesure l'heure pendant le jour et la nuit,
Un vase avec un petit orifice laisse couler de l'eau dans un 2ème vase et,
grâce à un système de graduations à l'intérieur du vase,
les intervalles peuvent alors se mesurer.
Toutefois, ces horloges se sont vite montrées peu précises
car des bactéries et le calcaire venaient boucher le trou,
et l'eau ne devait bien sûr pas geler..
L'image ci-dessous montre le simple fonctionnement de la clepsydre.
Bienque la clepsydre ressemble au sablier, son principe reste bien différent.
Voir un article explicatif ici
Quelques petites photos de clepsydres modernes :
Horloges, jacquemarts et carillons
L'horloge astronomique de Prague,
installée en 1410 (clic sur la photo)
Le carillon du Neues Rathaus de Munich
clic sur la photo
Horloge astronomique de Berne du XVe siècle
avec jacquemart et carillon
La "zytglogge" ou tour de l'horloge en langage bernois
(clic sur la photo)
L'horloge de la place de l'horloge à Paris
Quand les horloges n'avaient pas encore d'aiguilles !
A partir du XIIIè siècle les 1ères horloges mécaniques ont été concues,
mais elles n'avaient pas d'aiguilles !
C'est un système de poids qui actionnait les rouages,
ceux-ci permettant de faire sonner les heures.
En 1658 seulement, un mathématicien hollandais (et non pas suisse)
met au point une horloge à pendule n'ayant au début qu'une aiguille,
celle-ci donnait uniquement les heures.
En effet, les minutes et les secondes n'étaient pas encore prises en compte.
1ère montre du XVIème siècle
Sabliers
(les 1ers conçus vers l'an 1000)
(peu pratique vu qu'il faut les retourner)
horloge à encens
Dans le même principe, en chine du VIème au XVIIème siècle,
l'encens servait à mesurer le temps
car il brûle lentement à une vitesse fixe et régulière.
Son processus était de brûler le fil relié à une bille.
La chutte sonore de cette bille dans un récipient de métal
prévenait les utilisateurs de l'écoulement d'un certain laps de temps.
Une histoire d'ombre
Aux environs du IXème siècle, la bougie et lampe à huile servaient aussi d'horloge !
Elles étaient graduées sur un côté en heures d'égales longueurs.
Ainsi donc au fur et à mesure qu'elles se consumaient,
cela permettait de savoir combien de temps s'était écoulé...
bougie graduée lampe à huile
Mais bien avant, dans l'Antiquité, apparaissait le cadran solaire,
tout d'abord le gnomon permetant de connaître l’heure et de se situer dans l’année
en étudiant la direction et la longueur de l’ombre du soleil .
(L’ombre la plus courte observée à midi le jour du solstice d’été)
gnomon romain
Par la suite le gnomon deviendra le cadran solaire en se perfectionnant avec des lignes
servant à indiquer les heures et parfois des courbes pour les jours de l’année.
cadran solaire mural
Ces cadrans solaires ont été remplacés par les nocturlabes qui,
comme leur nom l'indique, permettent de connaître l'heure la nuit.
Cet instrument reposait sur le mouvement des astres qui faisaient des tours autour de la polaire.
nocturlabe
Pour conclure avec la seconde !
Les avancées de ces horloges, de plus en plus précises et performantes, permettent également
de définir plus rigoureusement et précisément ce qu'est réellement une seconde.
Ce mot vient du latin "secundus", ce qui signifie "qui suit immédiatement".
A l'époque cela désignait un intervalle de temps tellement petit
que l'on ne pouvait pas en intercaler un autre.
Vers 1400, des astronomes du Moyen-Âge définirent les durées relatives des heures :
une heure vaut 60 minutes, et donc 3600 secondes
(le choix du nombre 60 est judicieux et pratique car ce nombre est divisible par 2 3 4 5 6 10 12...).
Puis, au cours du XX ème siècle, des scientifiques ont lié la seconde
à la périodicité de certains éléments chimiques. Cela permet de calculer
des intervalles de temps infiniment brefs et ainsi de descendre jusqu'à une précison
à la nanoseconde près dans le cas de l'horloge atomique.