" Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou que je me taise
Ceci ne tient qu'à toi
Ami n'entre pas sans désir."
Paul Valéry
S’introduire dans un espace « intérieur » c'est entrer dans un espace « feuilleté »
l’espace intime où l’invité s'approprie les 1ers éléments à effeuiller du propriétaire des lieux.
Le premier espace franchi, est donc le premier espace perçu.
Il apparaît ainsi intéressant de s’arrêter sur cet espace,
d'en observer l'agencement, la structuration (choix personnifiés de l'hôte).
Entrer dans cet espace, engage à pénétrer dans un espace intérieur
où l'on rencontre, dans l'aspect esthétique, des éléments d'ordre affectifs.
Le 1er contact est d'abord visuel et physique.
Comment ce 1er contact à l'entrée...est-il reçu, vécu, senti, perçu ?
Quelle peut être la vision de cet espace ?
Comment l'esprit et le sens deviennent-ils ce que la percetion du lieu en fait ?
Et cette perception est-elle déterminante ?
Il peut y avoir un cheminement qui traverse le corps et l'esprit
de celui qui est reçu par son hôte, tandis qu'il est admis, invité à rentrer dans ses lieux.
Comment la relation, le contact, s'articulent-ils alors en cet espace ?
Quel en est, si l'on peut dire, l'enjeu ?
Ces questions peuvent sembler primaires, triviales,
pour autant il paraît judicieux que le seuil de l'accueil doit être soigné
dans le sens où il apporte plus d'aisance, voir du plaisir pour l'intrusion
de celui qui en quelque sorte est "étranger" à la maison.
Dès le 1er pas au sein de l'entrée,
il y a indubitablement une percetion spatiale cruciale.
Puis à partir de ce 1er espace le parcours progressera suivant divers degrés
vers le domaine privé du propriétaire de la maison.
"Faciliter, simplifier, rapprocher, rassurer, apprivoiser" en sont les 1ers ressorts
nécessaires pour accueillir au mieux celui qui pénètre dans la maison.
C'est sur l'accueil que se joue une grande partie de sa crédibilité et accessibilité.
L'accueil, c'est donner les éléments nécessaires pour conseiller, renseigner..
pour que la visite soit ressentie comme un plaisir.
L'accueil, c'est la manière de recevoir quelqu'un, de se comporter avec lui,
quand on le reçoit ou quand il arrive.
L'accueil est celui qui donne le ton....la qualité de la relation humaine
entre celui qui accueille et celui qui est accueilli....c'est le début de l'échange
et qui doit être réussi.
Cette approche a le mérite de souligner la place centrale de celui qui est accueilli.
L'action de celui qui accueille, elle est au centre des préoccupations vis-à-vis de celui
ou celle qui vient de l'extérieur.
Définition de l'accueil : c'est la manière de recevoir quelqu'un,
de se comporter avec lui quand on le reçoit ou qu'il arrive
Il va de soi, il est évident qu'il appartient à chacun de définir sa conception
de l'accueil du seuil de sa maison, selon sa personnalité propre.
Avec ce film "Sept ans au Tibet" forcément la question se pose,
à savoir s'il y a bien une corrélation entre nazisme et boudhisme....
Toujours est-il que le 14ème lama a bien rencontré un ancien nazi autrichien,
et qu'ils sont bel et bien devenus amis....
La rumeur persiste, persiffle encore....
Quoiqu'il en soit, l'autrichien Heinrich Harrer
avec son compagnon autrichien Peter Aufschnaiter
tout deux reconnus comme de grands alpinistes
participaient à l'expédition de reconnaissance allemande
d'un des + haut sommet dans la chaîne de l'Himalaya : le Nanga Parbat.
Mais ils furent emprisonnés en Inde par les britaniques
lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale.
Ils s'échappèrent du camp et sont allés se réfugier au Tibet.
C'est ainsi que Heinrich Harrer fît la connaissance du Dalaï Lama
et qu'ils se lièrent d'une forte et profonde amitié.
Pendant leur séjour, (surtout grâce à Peter Aufschnaiter ingénieur agronome)
les deux autrichiens contribuent à l'amélioration
des conditions de vie rurales et matérielles précaires de la ville de Lhassa....
installations de l'électricité, projets de réseaux d'égoûts,
irrigation de champs agricoles, plantations etc...
Sur place, ayant obtenu un statut de résidents permanents,
leur situation administrative évolue.
Heinrich Harrer, quand à lui, il a d'une certaine façon popularisé le Tibet.
Durant son séjour, il donne des cours d'anglais et de géographie au Dalaï Lama
en échange de quoi Harrer pouvait recevoir l'enseignement des moines en matière de
méditation, de religion et de toutes formes d'Art tibétain....
Harrer a t-il pu influencer son confident avec ses convictions nazies ?
Sûr, Harrer a servi d'intermédiaire entre les Etats-Unis et le Dalaï Lama
dans des tractations secrètes ce afin d'empêcher la Chine d'avoir la mainmise sur le Tibet.
Le dalaï-lama n'a appris le passé de Harrer que lors de sa publication par la presse.
Ainsi dit-il à son ami que si sa conscience était claire, il n'avait rien à craindre...
Dans un de ses livres Harrer parle de cette relation avec le Dalaï Lama :
« À Lhassa, voilà plus de 40 ans, je lui expliquai certaines choses du monde.
À présent c'est lui qui m'enseigne des vertus comme la tolérance ».
Extrait dans wikipédia au sujet de Harrer Heinrich :
" Son passé nazi, dans les années 1930, révélé seulement neuf ans avant sa mort, l'a contraint à se justifier
à la fin de sa vie. Il déclara qu'il s'agissait d'une erreur de jeunesse
à une époque où il n'avait pas encore appris à penser par lui-même
et il condamna les crimes de l'époque nazie "
Jean-Jacques Annaud, le réalisateur de "Sept ans au Tibet",
interrogé par le journal "Le Nouvel Observateur"
à propos de H. Harrer dit ceci :
« C'est un homme qui se sent… une énorme honte… Je le respecte en tant qu'homme qui a des remords »
il dit aussi ceci :
« Lorsque j'ai découvert le livre de Heinrich Harrer, j'ai compris qu'il cachait quelque chose (...). On ne peut pas écrire un livre qui raconte sept ans de sa vie sans au moins une phrase qui raconte ce qui a été vécu précédemment. Pas une seule référence à la défaite, à la guerre, à l'Holocauste,
pas un mot sur sa famille, ses origines »
Yogi : l'homme boule
Il est souvent sculpté dans du bois (teck ou suar),
gardant cette position de repli, la tête entre les mains,
pour prendre sur lui tous les malheurs et les pleurs des autres.
Ainsi, porterait-il bonheur.
Avec ses formes rondes et lisses, il déstresse.
Lorsque nous le prenons dans nos mains,
et qu'entre nos doigts nous le touchons, carressons,
sa douceur nous apaise....
Méditation du "Penseur"
La statuette représente la méditation d'un personnage aux 2 bras paisiblement reposés sur ses genoux.
Cet art indonésien de l'abstrait permet en fait de laisser libre cours
aux interprétations et figurations....Liberté de penser.
BOIS DE SUAR
Le bois dans lequel sont sculptées la plupart des statuettes boudhistes, est le bois de suar.
Ce bois provient du "pithecellobium samam" . Vu qu'il pleut parfois au pied de l'arbre,
il est également surnommé "arbre de pluie"..(raintree).
En fait, ses feuilles composées se resserent la nuit ou durant les journées peu ensoleillées.
Ce phénomène permet à la pluie du soir ou à l'humidité tombante,
de passer entre les feuilles et,...de se déposer au pied de cet arbre.
On peut parfois en effet constater qu'un cercle très net et vert se forme à son pied.
Ce bois exotique "le suar" est de la même espèce que l'albizia, c'est-à-dire de la famille des fabacées.
Provenant de l'Amérique du Sud, il a été introduit en Indonésie et dans bien d'autres pays d'Asie.
Son bois noble est un bois ornemental exploité pour son joli brun de nuance + ou - rouge.
De plus, son épaisseur facilite l'élaboration d'un travail de sculpture souvent très fin et bien détaillé.
Pour en savoir + lien ici
BOIS DE TECK
L'autre arbre tropical plus connu que le "suar" est : le "teck"
L'exploitation de son précieux bois imputrescible est la même que celle du bois de "suar"
Il est plutôt recommandé pour la fabrication des ponts de bateaux, de meubles...
L'espèce la plus commune est Tectona grandis. Le "teck" appartient à la famille des Verbenaceae
et des lamiaceae . Pour en savoir clic là
Il est un symbole zen de l’absolu, la nature véritable de l’existence et de l’illumination,
symbole de la vacuité, de l’achèvement dans le Bouddhisme zen.
Il est le symbole de la lune ou de l'univers sans limites.
C’est un symbole qui associe le visible et le caché, le simple et le profond, le vide et le plein.
En tant qu’expression de l’infini, il a des liens avec le lemniscate (courbe plane formée d'un 8)
et peut être peint avec une légère ouverture quelque part dans le cercle,
montrant que l’ Enso n’est pas contenu en soi, mais qu’il s’ouvre sur l’infini.
L’ Enso, un simple cercle tracé d’ un seul coup de pinceau, est le symbole zen de l’infini.
Il représente le vide infini, le «non-chose», le parfait état méditatif.
L'Enso n'est pas un cercle parfait.
Il peut être finement tracé ou brossé grossièrement, de manière régulière ou irrégulière.
La perfection de l'Enso ne réside pas dans une quelconque perfection géométrique.
L'Enso révèle l'état d'esprit de celui qui l'a peint.
Enso de Jyun (1718-1804)