La popularité du poème se confirme après guerre, aussi bien au Canada
que dans d'autres pays, où il est notamment utilisé lors des commémora-
tions du jour du Souvenir, sous des formes diverses. Ce poème est un
poème de guerre écrit pendant la Première Guerre mondiale par le
lieutenant-colonel John McCrae, un médecin militaire canadien.
Publié en 1915 dans un magazine britannique, la popularité du
poème ne cesse de croître à mesure de l'avancement du conflit.
L'image des coquelicots qu'il évoque est devenue l'emblème de
la Campagne du Coquelicot, campagne annuelle d'appel aux dons
menée en Grande-Bretagne et dans certains pays du Commonwealth,
en soutien aux familles des soldats morts ou blessés au combat.
En fait, les coquelicots fleurissaient dans les pires champs de Somme
et des Flandres, et leur couleur rouge était un symbole approprié
pour représenter le bain de sang de la guerre de tranchées.
Pour en savoir + sur le poème et son auteur
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Une enseignante Américaine de Géorgie, volontaire du YMCA (Young
Men's Christian Association) branche Américaine d'une association
caritative internationale fondée en 1844 par un pasteur Britannique,
Madame Moina Belle Michael, deux jours avant l'Armistice,
lut le poème de John McCrae. Elle en fut profondément émue et,
en réponse à John McCrae, composa son poème
« We Shall Keep the Faith »
Et donc en souvenir de ceux qui étaient morts à la guerre,
Mme Moina Belle Michael décida de porter un coquelicot
durant toute l'année. Elle était surnommée The Poppy Lady.
En 1920, une Française, Madame Anna E. Guérin, membre du YMCA en France, rencontra Moina Belle Michael aux États-Unis. Madame Anna E. Guérin créa une l'association « l'American and French Children's League » pour vendre, à l'occasion de l'anniversaire de l'Armistice, des coquelicots en tissus faits à la main, afin de recueillir de l'argent pour aider les enfants des pays qui avaient été ravagés par la guerre en Europe.
Voici donc le poème en question de Mme Moina Belle Michael,
en anglais et en français.
« We Shall Keep the Faith »
Oh! you who sleep in Flanders Fields,
Sleep sweet - to rise anew!
We caught the torch you threw
And holding high, we keep the Faith
With All who died.
We cherish, too, the poppy red
That grows on fields where valor led ;
It seems to signal to the skies
That blood of heroes never dies,
But lends a lustre to the red
Of the flower that blooms above the dead
In Flanders Fields.
And now the Torch and Poppy Red
We wear in honor of our dead.
Fear not that ye have died for naught ;
We'll teach the lesson that ye wrought
In Flanders Fields.
« Nous garderons le souvenir »
Oh ! Vous qui dormez dans les champs des Flandres
Dormez bien - pour vous lever à nouveau ;
Nous avons repris le flambeau par vous brandi
Et le portant bien haut, nous respectons
La parole donnée par les morts.
Nous aussi chérissons le rouge du coquelicot
Qui pousse dans les champs où le courage régnait.
Il semble dire au ciel
Que le sang des héros est éternel.
Mais il donne au rouge l'éclat
Des fleurs qui s'épanouissent au-dessus des morts
Dans les champs de Flandres.
Et maintenant le flambeau et le coquelicot rouge
Que nous portons en l'honneur de nos morts.
Afin que vous ne soyez pas morts pour rien ;
Transmettra le message que vous nous avez laissé
Dans les champs de Flandres.
Aujourd'hui encore, le coquelicot est un symbole très fort du souvenir au Canada et en Grande Bretagne. La campagne du coquelicot constitue une très importante action de collecte de la Légion royale Canadienne. Les fonds provenant des ventes de coquelicots permettent d'offrir une aide
financière aux anciens militaires dans le besoin, de subventionner l'achat d'appareils médicaux, la recherche, les services à domicile,
les établissements de soins, etc.
Françaises fabriquant des coquelicots